Bloody Sunday, le couteau dans la plaie

Le 18 septembre 2019, s’ouvrait à Derry-Londonderry le procès du soldat F, seul ancien soldat parachutiste a être traduit en justice pour son implication dans le “Bloody Sunday”. Le14 mars 2019, la justice britannique avait annoncé le poursuivre en justice pour deux meurtres – et tentatives de meurtre de quatre autres personnes – commis durant ce qui était une marche pacifique pour les droits civiques. Treize personnes avaient été abattues, une 14e décédant 6 mois plus tard des suites de ses blessures. Les seize autres soldats britanniques impliqués ne seront pas poursuivis, les preuves disponibles ont été jugées « insuffisantes » par la justice britannique. Pour les proches des victimes, dont certains participaient à la marche, c’est un double choc, une injustice qui ne sera jamais réparée, malgré l’espoir qu’avaient suscité les paroles de David Cameron en 2010, en présentant des excuses officielles pour ces faits, les qualifiant d’« injustifiés et injustifiables ». Quatre proches de victimes et leur avocat  témoignent.

  • Michael McKinney, frère de William McKinney (27 ans) tué dans le dos lors du Bloody Sunday alors qu'il courait se protéger dans Glenfada Park où se situe désormais le Museum of Free Derry. La justice britannique a reconnu que son frère a été tué par le soldat F, le seul soldat poursuivi durant le Bloody Sunday pour le meurtre de 2 personnes. Mais pour Michael McKinney, l'injustice demeure au nom de toutes les autres familles. Pour lui, "il est clair que l'état britannique couvre son armée".
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