Les gardiens de l’eau
Leurs forêts, leurs rivières, les poissons qu’ils mangent sont contaminés au mercure. Un produit toxique largement utilisé dans les mines d’or illégales qui rongent cette partie de l’Amazonie péruvienne, dans la région de Madre de Dios. Mais les enfants de cette région veillent sur leurs rivières. Au village de Santa Rosa, des collégiens sont “les gardiens de l’eau”. Ils surveillent la rivière coulant près de chez eux en récoltant des petits invertébrés aquatiques, comme autant d’indicateurs de la qualité de l’eau. Notamment des larves de libellules qui, parce qu’elles peuvent vivre des années dans l’eau, accumulent du mercure durant leur croissance. Leurs récoltes sont de précieux outils pour les scientifiques du Centro de Innovación Científica Amazónica (CINCIA) qui analysent ces larves pour en estimer la contamination.
Si certains sont enfants de mineurs d’or illégaux – et s’en cachent -, tous comprennent l’enjeu environnemental et sanitaire. A quelques kilomètres de chez eux, sur le site de La Pampa, des centaines de km2 de forêt primaire ont été dévastés par les mines d’or illégales et le mercure. Dans les rivières, ce sont les poissons, qui sont contaminés. L’enjeu dest de taille car ils sont largement consommés par les populations locales et natives. Grâce aux mesures des enfants, les scientifiques peuvent désormais établir quels poissons peuvent être consommés. Et mieux sensibiliser les gardiens de l’eau afin de faire changer les pratiques.
- Dans le village de Santa Rosa, au coeur de la région amazonienne de Madre de Dios, des élèves du collège Jose Carlos Mariategui participent à une campagne de prévention sur les risques sanitaires liés au mercure. Cette campagne est menée depuis 2016 dans 4 autres écoles de la région par des membres du Centro de Innovación Científica Amazónica (CINCIA) et des rangers du Service National des Espaces Naturels Protégés par l'Etat (Sernanp).
- Dans le village de Santa Rosa, au coeur de la région amazonienne de Madre de Dios, des élèves du collège Jose Carlos Mariategui participent à une campagne de prévention sur les risques sanitaires liés au mercure. Cette campagne est menée depuis 2016 dans 4 autres écoles de la région par des membres du Centro de Innovación Científica Amazónica (CINCIA) et des rangers du Service National des Espaces Naturels Protégés par l'Etat (Sernanp).
- Marta Torres (à g.) du Centro de innovacion cientifica Amazonica (Cincia) et Jorge Lezama de la Sernanp (à dr.) expliquent que le mercure est un métal éminemment toxique à la fois pour l’environnement mais aussi pour la santé humaine. Une intoxication chronique au mercure élémentaire se manifeste par des troubles divers non spécifiques : insomnie, nausées, dépression, tremblements, agressivité, problèmes de mémoire. On parle d’intoxication silencieuse.
- Dans le village de Santa Rosa, au coeur de la région amazonienne de Madre de Dios, des élèves du collège Jose Carlos Mariategui participent à une campagne de prévention sur les risques sanitaires liés au mercure. Cette campagne est menée depuis 2016 dans 4 autres écoles de la région par des membres du Centro de Innovación Científica Amazónica (CINCIA) et des rangers du Service National des Espaces Naturels Protégés par l'Etat (Sernanp).
- A l’aide d’épuisettes, ils récoltent des petits invertébrés aquatiques, notamment des larves de libellules. La diversité et la quantité de ces invertébrés sont des indicateurs de la bonne qualité de l’eau.
- Jorge Lezama de la Sernanp explique que le mercure est un métal éminemment toxique à la fois pour l’environnement mais aussi pour la santé humaine. Une intoxication chronique au mercure élémentaire se manifeste par des troubles divers non spécifiques : insomnie, nausées, dépression, tremblements, agressivité, problèmes de mémoire. On parle d’intoxication silencieuse.
- Les enfants partent vers le rio Tigre Mayo, une petite rivière coulant près de leur collège. Certains d'entre eux sont les enfants de mineurs d'or illégaux - et s'en cachent - mais participent au programme "Gardiens de l'eau", géré par Cincia.
- Les enfants partent vers le rio Tigre Mayo, une petite rivière coulant près de leur collège. Certains d'entre eux sont les enfants de mineurs d'or illégaux - et s'en cachent - mais participent au programme "Gardiens de l'eau", géré par Cincia.
- Les enfants partent vers le rio Tigre Mayo, une petite rivière coulant près de leur collège. Certains d'entre eux sont les enfants de mineurs d'or illégaux - et s'en cachent - mais participent au programme "Gardiens de l'eau", géré par Cincia.
- Le mercure toxique existe sous deux formes. L’inorganique (liquide ou vapeur), est celui que les mineurs inhalent et rejettent dans les rivières. Une fois dans les sédiments aquatiques, il est transformé en méthylmercure (ou mercure organique) par des bactéries. Puis il est ingéré par les petits poissons vivant sur le fond, à leur tour consommés par des poissons plus gros. Ce sont chez ces gros poissons, le plus souvent carnivores, que les concentrations en mercure sont 100 à 1000 fois plus élevées. Les enfants apprennent à ne consommer que les poissons herbivores, comme le pacu, moins contaminés au mercure.
- A l’aide d’épuisettes, ils récoltent des petits invertébrés aquatiques, notamment des larves de libellules. La diversité et la quantité de ces invertébrés sont des indicateurs de la bonne qualité de l’eau.
- A l’aide d’épuisettes, ils récoltent des petits invertébrés aquatiques, notamment des larves de libellules. La diversité et la quantité de ces invertébrés sont des indicateurs de la bonne qualité de l’eau.
- A l’aide d’épuisettes, ils récoltent des petits invertébrés aquatiques, notamment des larves de libellules. La diversité et la quantité de ces invertébrés sont des indicateurs de la bonne qualité de l’eau.
- Tous les invertébrés récoltés sont minutieusement répertoriés. La diversité et la quantité des invertébrés, notamment des larves de libellules, sont des indicateurs de la bonne qualité de l’eau et de la contamination au mercure. Les scientifiques s'y intéressent aussi car ils rentrent aussi dans la chaine alimentaire des poissons consommés par les populations locales.
- Tous les invertébrés récoltés sont minutieusement répertoriés. La diversité et la quantité des invertébrés, notamment des larves de libellules, sont des indicateurs de la bonne qualité de l’eau et de la contamination au mercure. Les scientifiques s'y intéressent aussi car ils rentrent aussi dans la chaine alimentaire des poissons consommés par les populations locales.
- Une collégienne montre une affiche sur laquelle sont indiqués tous les types d'invertébrés, dont les larves de libellules, pouvant être trouvés dans le cours d'eau et dont la présence est un bon indicateur de la bonne qualité de l'eau.
- Jorge Lezama est éducateur environnemental pour la réserve nationale de Tambopata, l’une des plus importantes réserves de biodiversité du Pérou. Il prend son rôle de pédagogue très au sérieux. Il sait que certains pères de ces enfants sont mineurs illégaux; certains adolescents travaillent aussi dans les mines le week-end. Mais pour lui, pas question de faire de distinction, ni de critiques. “Toutes les activités sont compatibles avec l’environnement si on comprend comment fonctionne cet environnement et comment le préserver.”
- Marta Torrès est chargée des programmes de sensibilisation à l’environnement pour le Centro de Innovación Científica Amazónica (CINCIA). “Nous ne sommes pas là pour critiquer l’activité minière mais en parler comme toutes autres activités. Notre rôle est de sensibiliser au problème du mercure, de l’utilité de reforester les parcelles abimées et de montrer qu’il existe des pratiques alternativess. à l’utilisation du mercure dans les mines. ”
- Jorge Lezama isole les larves de libellules récoltées avec les collégiens dans le rio Tigre Mayo. Les larves sont ensuite conservées dans de l’alcool avant d’être analysées au laboratoire pour connaitre leur teneur en mercure. Les résultats seront ensuite donnés aux gardiens de l’eau.
- Jorge Lezama isole les larves de libellules récoltées avec les collégiens dans le rio Tigre Mayo. Les larves sont ensuite conservées dans de l’alcool avant d’être analysées au laboratoire pour connaitre leur teneur en mercure. Les résultats seront ensuite donnés aux gardiens de l’eau.
- Jorge Lezama isole les larves de libellules récoltées avec les collégiens dans le rio Tigre Mayo. Les larves sont ensuite conservées dans de l’alcool avant d’être analysées au laboratoire pour connaitre leur teneur en mercure. Les résultats seront ensuite donnés aux gardiens de l’eau.
- Claudia Vega, responsable du département mercure du Centro de innovacion cientifica Amazonica (Cincia) à Puerto Maldonado. Dans son laboratoire, elle analyse le taux de méthyl-mercure absorbé par les poissons de la région de Madre de Dios ainsi que les larves de libellules des “gardiens de l’eau”. Ses analyses ont permis de déterminer quels types de poissons pouvaient ou non être consommés. Et quelles sont les rivières les moins contaminées.
- Dans le laboratoire du Centro de innovacion cientifica Amazonica (Cincia) à côté de Puerto Maldonado. Claudia Vega, sa responsable, montre un échantillon de poisson congelé , servant à mesurer le taux de méthyl-mercure absorbé par les poissons de la région de Madre de Dios.
- Sur le marché de Puerto Maldonado, la ville principale de la région de Madre de Dios, un vendeur de Pacu, un poisson apparenté aux piranhas mais herbivore. Il est l'un des poissons le moins contaminé au mercure et est donc consommable. Dans la grande ville, les habitants sont désormais informés sur les risques mais sur les seules indications données par CINCIA.
- Dans la région amazonienne de Madre de Dios au Pérou, La pampa, une vaste zone dévastée par l'exploitaion illégale d'or. La bande suit au travers de la forêt le filon du précieux minerai. Près de 960 km2 de forêt ont été dévastés en 30 ans par l'exploitation illégale de l'or et contaminée au mercure. La zone jouxte la réserve nationale de Tambopata où les mineurs se sont introduits, détruisant 7,95 km2 de forêt, l'une des plus riches en biodiversité.